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Grand Oubli

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Le Grand Oubli est un puissant sortilège d’amnésie collective, lancé contre une fraction du peuple elfique lors d’un exil ancien. Ce sortilège condamne les esprits de ses victimes à l’oubli de leur passé, de leur nom et de leur langue d’origine. Privés de mémoire, ces exilés durent reconstruire leur identité, leur langage et leur culture à partir de leurs instincts fondamentaux et de leur environnement naturel.

Étymologie et terminologie[modifier | modifier le wikicode]

Grand Oubli (forme commune en langues modernes)

Ælthiłihm Amnásië (nom traditionnel dans la Langue Originelle, litt. « oubli d’Ælths »)

Parfois orthographié Grad Oubli dans certaines sources anciennes.

Contexte mythologique et narratif[modifier | modifier le wikicode]

Selon les traditions orales et les manuscrits mythologiques elfiques, les Elfes vivaient à l’origine sur un vaste continent oriental, nommé dans les légendes « Ælthôr ». Une faction d’explorateurs et de dissidents quitta ce foyer ancestral, provoquant la colère et l’accusation de trahison de leurs compatriotes. Pour punir ces renégats, les Anciens lancèrent sur eux le sortilège du Grand Oubli, effaçant toute trace de leur identité première et de leur Langue Primordiale (Ælthiłihm).

Déroulement de l’exil[modifier | modifier le wikicode]

Bannissement : Les Elfes renégats sont chassés d’Ælthôr et précipités vers l’ouest, sur un continent alors désigné « continent X ».

Amnésie : Au moment de la traversée, le Grand Oubli s’abat ; leurs souvenirs, noms et langue s’effacent instantanément.

Survie et réapprentissage : Isolés et livrés à la rudesse du nouveau milieu, ces Elfes doivent réapprendre à chasser, à se protéger et à communiquer, sans appui culturel ni linguistique.

Reconstruction linguistique : la Langue Originelle[modifier | modifier le wikicode]

Privés de tout langage structuré, les exilés exploitent leurs mémoires corporelles (gestes, sons instinctifs) et les sonorités du milieu naturel (vents, animaux, cours d’eau) pour élaborer une nouvelle forme de communication :

Morphologie : mots courts, basés sur des onomatopées et la mimique, héritée du langage instinctif.

Syntaxe : structure simple, SVO (Sujet–Verbe–Objet), favorisant l’immédiateté.

Lexique : emprunts constants aux bruits ambiants, aux émotions ressenties et aux actions répétitives de la survie.

Cette idiome naissant prit bientôt le nom de Langue Originelle (nom natif : Ælthiłihm).

Fragmentation et diffusion[modifier | modifier le wikicode]

Au fil des millénaires, les communautés exilées se scindent en nombreuses tribus. Les plus audacieuses reprennent la route, franchissent mers et montagnes, et colonisent de nouveaux territoires nommés A, B, C et D. Chacune développe une langue fille dérivée de l’Ælthiłihm :

Ælth-A sur le continent A

Ælth-B, Ælth-C, etc.

Bien que les évolutions phonétiques et grammaticales divergent, ces langues conservent des similarités attestant de leur origine commune.

Héritage culturel[modifier | modifier le wikicode]

Le Grand Oubli reste un mythe fondateur dans les cultures elfiques modernes. Il symbolise :

La résilience face à la perte d’identité

La création culturelle ex nihilo

Le lien profond entre langage, mémoire et environnement

Divers poèmes, chants et danses commémorent cet épisode ; certains yogis elfes pratiquent encore des rituels de « remémoration » pour toucher du doigt les racines amnésiques de leur langue.

Notes et références[modifier | modifier le wikicode]

Traditions orales elfiques, recueillies par les chroniqueurs du Cercle d’Émeraude.

Manuscrits fragments d’Iel Daran, « Chronique des Exilés », vers 2400 AE.

Étude comparative des langues Ælth-X par L. Nariwen (Université d’Évandar, 3125 AE).