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Iéléna Chernoskaïa

De Wikiquestia

Modèle:PNJ

Iéléna Chernoskaïa, née le 02 Mars 320XI à Irog (Rinatrov, actuellement province d’Elnastor) est une Inquisitrice de l’ordre de Kehäld.

Née hors mariage, Iéléna Chernoskaïa n’en reste pas moins le fruit de l’amour pour Piotr Chernoski pour la fille du garde-chasse de son père, Nadejda. Bien que bâtarde, cela n’empêcha pas son grand-père d’éprouver une sincère affection pour elle et même de l’autoriser elle et sa mère à demeurer sur le domaine de famille. Si l’honneur et le nom sont importants, le sang l’est encore plus, « Nul innocent ne doit payer pour les fautes de ses parents » lui répétait son grand père pendant les leçons et ce quand bien même son arrivée précipita le mariage de son père avec sa promise.

Les premières années de sa vie lui offrent de grandir dans un environnement calme et chaleureux, contrairement à de nombreux bâtards elle profite de tout le confort de la noblesse sans pour autant devoir se plier à autant de devoirs que ses 3 demi-frères. Elle eut aussi bien le loisir d’apprendre à faucher le blé au côté des paysans que de chevaucher pour se rendre au lointain domaine viticole de la famille. Celui-ci lui lui reviendrait en tant qu’aînée de la fratrie, et ses frères seraient dotés de terres annexe ou pourraient embrasser une carrière militaire. Telle était la promesse faite par son père pour peu que le sien ne lui fasse pas jurer de basculer l’ordre de succession au profit de ses enfants légitimes. Dans tous les cas, son avenir serait assuré par une rente seigneuriale.

Cette certitude s’effrita à la mort de son grand-père, puis à celle de sa mère en couche. Plus question de domaine viticole, et rapidement tout espoir de mariage s’envola. Car même si elle était d’une beauté exceptionnelle et accompagnée d’une dot conséquente, quel seigneur serait assez idiot pour accepter dans sa famille une enfant illégitime ? Ce sont du moins les seules réponses que sa belle-mère, Luzia, obtint par retour de lettre des quelques familles ayant eu l’amabilité de répondre. Qu’à cela ne tienne elle et Iéléna se rendraient dans toutes les réceptions voisines pour y trouver un époux.

S’en suivit un tour du pays qui n’aboutit qu’après 9 mois de recherche et un changement de stratégie, à défaut d’être marié à un noble, Iéléna trouverait son bonheur auprès de l’aîné d’une famille de nouveaux bourgeois ayant trouvé succès dans le textile. Pour eux qui n’ont ni nom, ni blason, l’opportunité était inespérée.

Seule sa promesse de revenir avec la main de sa belle-fille promise lui fit tenir bon. Hors de question de s’avouer vaincue, et si elle ne trouvait rien ou que Iéléna ne se satisfaisait de rien, un accident pouvait toujours survenir. C’est du moins ce que la principale intéressée entendit des conversations que sa belle-mère entretenait avec sa sœur qui les accompagnait.

Le dilemme qu’était le sien ne lui permettait pas de se reposer. Devait-elle briser le cœur de son père avec sa mort sinon avec son malheur auprès d’un inconnu avec lequel elle n’avait échangé qu’un regard ? Son égoïsme la rongeat, mais aucune de ces situations ne lui convenait, d’autant quand son père lui fit promettre de se marier par amour et non par devoir. A quoi bon, elle mentirait et le rendrait heureux, après tout, elle lui devait bien ça.

Le soir même de leur retour, un banquet fut ordonné et c’est sans attendre qu’elle annonçât son intention de renter dans l’ordre de Kehäld. Étrangement, sa belle-mère ne fut pas mécontente de ce choix, au contraire. En entrant dans cet ordre voué au culte de Wélis, Iéléna abandonnait toute prétention aux terres de son père. Elle fut même accordée de porter le blason de la famille, ce dernier serait surmonté d’une brisure pour que jamais elle n’oublie ses origines.

Son entrée dans l’ordre en 338XI n’était pas à son avantage quand nombre de recrues commencent dès leur plus jeune âge sinon leur naissance, d’autant que l’ordre refuse souvent les recrues au-delà de 8 ans. Il est vrai que son acceptation fût grandement aidée par les offrandes se son père à l’ordre mais aussi par sa maîtrise de la faux, là où tous les jeunes écuyers se rompaient au maniement de l’épée. Qu’à cela ne tienne, la faux serait son arme de prédilection et elle apprendrait l’épée. Peut-être un jour reviendrait-elle au domaine accompagné de sa suite Inquisitoriale et prouver que même un bâtard peut s’élever par la force de sa volonté.