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Long-Chemin

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La légende du Long-Chemin raconte l'existence d’un immense réseau de galeries souterraines reliant autrefois toutes les cités naines sous les continents et les océans. Transmise oralement, elle évoque une époque bénie marquée par l’unité, des technologies avancées, et des tunnels aujourd’hui disparus ou effondrés. Si aucune preuve directe ne subsiste, certaines cités comme Kærn Aktoř y voyaient la source de leur puissance, tandis que d'autres y voient une simple allégorie. La cité mythique de Kzeandaarl, traversée par le Kraz’nûr — une lave bleue magique —, en serait le cœur oublié.

Légende du Long-Chemin[modifier | modifier le wikicode]

La légende du Long-Chemin est un récit fondateur commun à l’ensemble des peuples nains du monde connu. Elle évoque l’existence d’un vaste réseau de galeries souterraines creusées sous les montagnes, les océans et les continents, reliant autrefois toutes les cités naines. Ce mythe, transmis oralement de génération en génération par les conteurs, demeure aujourd’hui un sujet de débats, tant parmi les Nains eux-mêmes que chez les rares érudits étrangers qui en ont entendu parler.

Origine de la légende[modifier | modifier le wikicode]

Selon les traditions naines, le Long-Chemin aurait été creusé il y a plus de 2 500 ans, à l’époque où les Nains vivaient encore en paix, unis sous l’égide de leur dieu Boornh. Durant cette période dite de l’Âge Béni, qui aurait duré 750 ans, les peuples nains auraient prospéré dans les entrailles de la terre, se déplaçant librement de cité en cité par ce réseau de tunnels et de routes souterraines.

Description[modifier | modifier le wikicode]

Le Long-Chemin est décrit comme un ensemble d’artères monumentales, capables d’accueillir des convois entiers, des machines de guerre et des trains alimentés par des systèmes mécaniques avancés. Certains récits parlent de voûtes colossales, de stations troglodytiques, et même de ponts suspendus enjambant des gouffres aux dimensions démesurées. Ces routes auraient été sculptées à même la roche, selon des procédés que peu de maîtres forgerons nains maîtrisent encore aujourd’hui.

Fragmentation et oubli[modifier | modifier le wikicode]

Le mythe raconte qu’après la mort du Grand Roi Garnald le Vieux, fils de Boornh et demi-dieu mortel, ses six enfants reçurent chacun une chaîne de montagnes. Les tensions entre leurs descendants dégénérèrent en guerres fratricides, au point que certaines cités, restées neutres, firent s'effondrer volontairement les galeries principales pour couper les contacts entre factions rivales.

Depuis, le Long-Chemin est partiellement effondré, obstrué ou oublié. Aucune expédition officielle n’aurait été lancée pour le restaurer, et même les cartes anciennes sont rares ou volontairement dissimulées. Bien que plusieurs tronçons existent encore, leur accès est interdit ou strictement réglementé.

Aspects religieux[modifier | modifier le wikicode]

La légende est intimement liée au culte de Boornh, dieu des Nains, encore vénéré aujourd’hui. Toutefois, de nombreux schismes religieux sont apparus depuis l’éclatement des cités, chacun interprétant différemment la nature divine de Garnald ou la véracité du Long-Chemin. Le clergé de Boornh conserve certains rites anciens liés à cette époque, mais reste discret sur ce pan du mythe.

Rôle contemporain[modifier | modifier le wikicode]

Dans les cités actuelles, la légende est rarement évoquée entre Nains, et jamais en présence d’étrangers. Elle est considérée soit comme un mythe glorieux, soit comme un passé honteux, selon les traditions locales. Certains clans la tiennent pour une vérité absolue ; d’autres la regardent avec scepticisme. Quoi qu’il en soit, toutes les cités naines sont concernées et possèdent leur propre version du récit.

Des machines anciennes, trains ou excavateurs, parfois en état de fonctionnement, subsistent dans certaines galeries oubliées, mais leur usage demeure l’apanage de castes techniques très restreintes.

Localisation supposée du cœur du Long-Chemin[modifier | modifier le wikicode]

La cité de Kzeandaarl, située selon la tradition au centre du monde souterrain, serait le point d’origine du Long-Chemin. Le tombeau légendaire de Garnald le Vieux s’y trouverait, scellé sous une pyramide noire et protégé par des mécanismes anciens. Il serait traversé par la Lumière Bleue (Kraz’nûr en langue naine), un torrent de lave bleue d’origine magique, dont la température et la luminosité défient les lois naturelles.

Interprétations divergentes[modifier | modifier le wikicode]

La légende du Long-Chemin fait l’objet d’interprétations variées parmi les cités naines, allant de la foi absolue à un scepticisme résigné.

La cité de Kaern Aktor y croyait fermement. Selon ses traditions, le roi légendaire Omnikař Aktoř aurait arpenté le Long-Chemin jusqu’à Kzeandaarl, d’où il serait revenu avec une connaissance infinie et un accès à des technologies oubliées.

Narinodor rejoignent partiellement cette vision. Kurauzko, qui fut la première alliée de Kaern Aktor, considère que l’existence du Long-Chemin est probable, bien qu’aucune preuve concrète n’ait été découverte. Elle n’a jamais initié d’expéditions, mais se dit prête à soutenir financièrement toute recherche sérieuse visant à localiser la cité de Kzeandaarl. Narinodor, quant à elle, est la seule cité connue à avoir tenté des expéditions dans ses propres galeries, jugeant que le Long-Chemin reste la seule explication plausible à la puissance de Kaern Aktor.

À l’opposé, Kalendrog et sa cité sœur Kalendrerk considèrent la légende comme une fable symbolique servant à évoquer la fracture entre les peuples nains. Le roi Tagllenar VII, souverain originel des deux cités, aurait scindé volontairement son royaume pour le transmettre à ses deux filles jumelles, incarnant ainsi l’unité perdue. Pour ces deux puissances, le Long-Chemin n’est qu’une métaphore d’un passé indivis.

Enfin, Ezdregon et Keriengaren voient dans le Long-Chemin une légende oubliée, peut-être fondée sur un fait réel, mais depuis perdue avec les âges. Elles n’y attachent aujourd’hui plus qu’une importance historique ou mythologique.

Traces et preuves supposées[modifier | modifier le wikicode]

Il est généralement admis que les preuves les plus tangibles de l’existence du Long-Chemin se seraient trouvées dans la cité de Kaern Aktor, alors à l’apogée de sa puissance. Cependant, la cité étant entrée en autarcie peu avant son effondrement, aucun de ses secrets n’a été partagé avant sa disparition tragique lors de l’engloutissement du continent.

De nos jours, aucune preuve matérielle directe ne subsiste dans les galeries accessibles. Si le Long-Chemin a bien existé, il est supposé que les galeries originelles ont été depuis routées autrement, détournées, ou irrémédiablement bouchées par des effondrements successifs. Les cartes et documents pouvant en témoigner auraient été perdus, détruits, ou gardés secrets par des lignées disparues.

Les seuls indices restant sont de nature orale : chants anciens, contes populaires et récits de forgerons ou de mineurs, souvent embellis ou déformés par les siècles. Certaines voies ferrées s’interrompent brusquement devant des galeries effondrées ou des gouffres insondables, alimentant les spéculations sur leur connexion avec une ancienne autoroute souterraine oubliée.

Mentions dans d'autres traditions[modifier | modifier le wikicode]

Le Long-Chemin est une légende strictement naine, jamais évoquée publiquement en présence d’étrangers. Aucun texte elfique, humain ou autre ne semble en faire mention, même de manière voilée ou indirecte.

Cette absence totale dans les récits non-nains renforce l’idée que la légende est soigneusement gardée, transmise oralement au sein des clans, parfois même réservée à certaines castes ou lignées. Les étrangers n’en ont aucune connaissance, et les Nains eux-mêmes n’évoquent jamais le Long-Chemin en dehors de leurs propres murs.

Ce silence volontaire contribue à faire du Long-Chemin non seulement un mythe enfoui, mais aussi un secret civilisationnel, invisible à l’œil du monde.

Culte du Long-Chemin[modifier | modifier le wikicode]

Malgré son importance dans la mémoire collective naine, la légende du Long-Chemin ne fait l’objet d’aucun culte structuré, ni de rite religieux officiel. Aucune branche connue du clergé de Boornh ne le vénère directement, et aucun ordre nain ne semble dédié à sa préservation spirituelle.

La légende est considérée comme un héritage historique ou mythologique, mais pas comme un objet de foi. Même dans les cités les plus croyantes, le Long-Chemin est abordé sous un angle pragmatique, historique ou symbolique, jamais mystique.

Cette absence de sacralisation contribue à son effacement progressif, le mythe demeurant transmis par les conteurs et les chansons, sans institution pour en préserver les fondements.

Technologies associées[modifier | modifier le wikicode]

Selon la tradition, le Long-Chemin aurait vu naître certaines des plus grandes inventions techniques de l’histoire naine. Parmi celles-ci figurent les premiers trains à vapeur, capables de transporter minerais et voyageurs sur des centaines de lieues, mais aussi d’immenses montes-charges verticaux permettant de relier des cavernes distantes de plusieurs kilomètres de profondeur.

Des récits évoquent également des machines semi-autonomes, ou des êtres vivants faits de métal, capables de creuser et extraire des blocs de roche titanesques, ou de maintenir les structures souterraines, comme des gardiens mécaniques du monde d’en dessous.

La plupart de ces technologies sont perdues ou devenues incompréhensibles. Quelques-unes, redécouvertes dans certaines cités, sont réutilisées sans que leur fonctionnement profond ne soit pleinement compris, souvent considérées comme reliques ou artefacts sacrés, manipulés par des castes techniques très restreintes.

Un indice énigmatique concernant le Long-Chemin provient d’une carte ancienne retrouvée à Våldengaard, sur laquelle est inscrit : « Les fumées depuis les océans offrent un excellent point de repère. Toutes mènent à la terre et aux montagnes. »

Certains érudits supposent que les machines du Long-Chemin, enfouies sous les mers, auraient chauffé les eaux par leur fonctionnement continu, produisant des gerbes de vapeur visibles à la surface. Ces colonnes brumeuses auraient servi de repères naturels à ceux qui savaient les interpréter — des balises discrètes signalant la présence de galeries cachées sous les océans.