Cités Naines
Les Six Cités Naines Originelles désignent un ensemble de cités souterraines fondées selon la tradition naine par les enfants du demi-dieu Garnald le Vieux, lui-même fils du dieu forgeron Boornh. Le terme est issu de la langue naine Dwarûŋg, dans laquelle Zgar-an signifie *« montagne de »*. Il précède le nom de l'enfant de Garnald à qui la cité aurait été confiée.
Ce regroupement ne constitue pas une alliance politique ou militaire. Il s’agit d’un rapprochement ethnique, spirituel et culturel, marqué par des institutions religieuses similaires, une langue commune (le Dwarûŋg), et l’utilisation d’un réseau souterrain mythique nommé Long-Chemin.
Historique[modifier | modifier le wikicode]
Durant l’Âge des Royaumes, les six cités auraient été unies par une paix fondée sur la mémoire de leur ancêtre commun, Garnald. Un réseau de galeries baptisé le Long-Chemin les reliait, permettant échanges économiques, pèlerinages, et défense commune.
Cette harmonie aurait duré près de 750 ans, avant que ne surviennent des tensions politiques, des schismes religieux, et des guerres fratricides. L'effondrement de certaines galeries, provoqué par des cités restées neutres, marqua la fin d'une époque. Aujourd’hui, seules certaines cités demeurent actives.
Langue[modifier | modifier le wikicode]
Toutes les cités partageaient le même idiome, le Dwarûŋg. Des différences d’accent et de lexique mineures sont apparues avec le temps, mais aucune n’a évolué jusqu’à former un dialecte distinct.
Tableau des cités[modifier | modifier le wikicode]
| Ancien nom | Nom actuel | Continent | Spécialisation | Statut actuel | Bannière |
|---|---|---|---|---|---|
| Zgar-an-Krim | Kaern Aktor | Actoria (engloutie) | Capitale spirituelle, culte noir | Disparue, repaire des nains-sombres | Fichier:Bannière de Kaern-Aktoř.png |
| Zgar-an-Zerg | Kurauzko | Våldengaard | Experts-comptables, richesse | Active | Fichier:Bannière de Kurauzko.png |
| Zgar-an-Erghir | Narinodor | Rorhill | Siège, défense, fortification | Active | Fichier:Bannière de Narinodor.png |
| Zgar-an-Rerir | Kalendrog | Tolkonor | Commerce, stratégie militaire | Active | Fichier:Bannière de Kalendrog.png |
| Zgar-an-Grom | Kalendrerk | Tolkonor | Commerce, armement, rivale de Kalendrog | Active | Fichier:Bannière de Kalendrerk.png |
| Zgar-an-Krenzd | Ezdregon | Ringald | Architecture, aéronavigation | Active (non originelle) | Fichier:Bannière de Ezdregon.png |
Bannières des cités[modifier | modifier le wikicode]
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Zgar-an-Krim (Kaern Aktor) – Disparue, corrompue par les dieux sombres
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Zgar-an-Zerg (Kurauzko) – Citadelle de la richesse et des chiffres
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Zgar-an-Erghir (Narinodor) – Bastion des ingénieurs de siège
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Zgar-an-Rerir (Kalendrog) – Patrie des stratèges et marchands
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Zgar-an-Grom (Kalendrerk) – Nation martiale et industrielle
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Zgar-an-Krenzd (Ezdregon) – Dernière-née, citadelle des bâtisseurs
Religion[modifier | modifier le wikicode]
Toutes les cités vénéraient le dieu unique Boornh, père de Garnald. Les tensions religieuses apparaissent lors de la chute de Kaern Aktor, dont le roi Omnikař Aktoř aurait renié Boornh pour servir les dieux sombres. Cet événement marqua la naissance de la branche hérétique des nains-sombres.
Héritage et perception moderne[modifier | modifier le wikicode]
Bien que le groupe n’ait jamais été formalisé par un traité ou un conseil, les six cités originelles sont aujourd’hui vues comme les mères-patries du peuple nain. La structure linguistique, les traditions d’armement, les rites funéraires et certaines fêtes mineures trouvent encore leur source dans cette période commune.
Nation apparentée : Keriengaren[modifier | modifier le wikicode]
Keriengaren est une nation naine indépendante, fondée par des lignées militaires issues des conflits entre les cités. Elle n’appartient pas aux Six, mais partage certains rites et traditions ancestrales. Elle est aujourd’hui réputée pour ses mercenaires d’élite.
Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]
Notes[modifier | modifier le wikicode]
Catégories[modifier | modifier le wikicode]
Légende naine du Long-Chemin[modifier | modifier le wikicode]
La Légende naine du Long-Chemin est un récit fondateur présent dans les traditions orales de l’ensemble des peuples nains. Elle évoque une époque d’harmonie souterraine durant laquelle toutes les cités naines, situées à l’intérieur ou à flanc de montagne, auraient été reliées par un vaste réseau de galeries souterraines, les Long-Chemins, creusées dans les entrailles de la terre et capables de traverser même les océans.
Bien que considérée aujourd’hui comme un mythe par la majorité des Nains, cette légende continue d’imprégner leur culture, leur foi et leur mémoire collective.
Origines de la légende[modifier | modifier le wikicode]
Selon la tradition, l’époque dite de l’Harmonie souterraine aurait duré 750 ans, il y a environ 2500 ans. Elle se serait déroulée sous la bénédiction du dieu nain Boornh, protecteur des montagnes et des profondeurs. Durant cette période, les Nains vivaient reclus sous terre dans une paix relative, reliés entre eux par les Long-Chemins.
Aucune trace écrite contemporaine de cette période n’a été conservée. La légende se transmet exclusivement par voie orale, de conteur en conteur, au sein des familles ou des cercles de clans. Les Nains n’en parlent jamais aux étrangers, et rarement entre eux, car aucun nain vivant aujourd’hui ne l’a connue.
Le Long-Chemin[modifier | modifier le wikicode]
Le Long-Chemin (nom originel dans la langue naine perdu ou non révélé) désigne l’ensemble des galeries souterraines reliant les différentes cités. Ces tunnels titanesques auraient été creusés à l’aide de technologies avancées : trains à charbon, excavateurs géants, machines humanoïdes spécialisées dans l’extraction et le transport des matériaux. Ce réseau aurait permis aux Nains de commercer, partager savoirs et traditions, et d’unifier leur culture.
Aujourd’hui, certains de ces tunnels subsisteraient, bien que partiellement effondrés. Aucune expédition moderne ne cherche à les redécouvrir, et leurs accès sont souvent oubliés ou scellés. Il est toutefois admis que des cartes anciennes existeraient encore, conservées secrètement ou perdues dans des sanctuaires oubliés.
Le Grand Roi Garnald le Vieux[modifier | modifier le wikicode]
La légende attribue la fondation de l’Harmonie à Garnald le Vieux, un demi-dieu mortel, fils de Boornh. À sa mort, il aurait légué à ses six enfants — trois filles et trois fils — la régence de six chaînes de montagnes, fondant ainsi les lignées dirigeantes des principales cités naines.
La légende affirme que son tombeau repose au cœur de la cité sacrée de Kzeandaarl, située symboliquement au centre de la terre. Cette cité est parfois comparée à une "Jérusalem naine", haut lieu de mémoire et de foi. Toutefois, aucune relique connue de Garnald n’a jamais été retrouvée, et certaines branches du culte contestent son statut de demi-dieu.
Fin de l’Harmonie et guerres fratricides[modifier | modifier le wikicode]
Au fil des siècles, des tensions apparurent entre les lignées descendantes de Garnald. Des conflits d’interprétation religieuse, de pouvoir et de territoire menèrent à une guerre civile souterraine. Plusieurs cités s’affrontèrent, provoquant l’effondrement volontaire ou accidentel de nombreuses galeries.
Les cités demeurées neutres décidèrent de faire s’effondrer les galeries principales pour se couper du conflit. Cet événement marque symboliquement la fin de l’Harmonie souterraine.
Avant que la roche ne se fende, avant que les marteaux ne se taisent, les Nains vivaient comme un seul peuple, unis par le Long-Chemin, veillés par Boornh, guidés par Garnald. Sous la montagne, tout n’était qu’ordre et écho. Puis vint la discorde… et le silence.
— Fragment de l’Écho des Pierres, Rûmbak de Tazrûn
Réception contemporaine[modifier | modifier le wikicode]
Aujourd’hui, la plupart des Nains considèrent cette époque comme un mythe ancien. Bien qu’ils reconnaissent une forme de cousinage entre les différents peuples nains, ils se perçoivent comme trop différents pour croire qu’ils furent un jour unis. La sacralité de la montagne persiste néanmoins dans toutes les traditions, et le culte de Boornh reste central, bien que traversé par plusieurs schismes religieux.
Aucune autre race intelligente n’a connaissance de cette légende, car elle remonterait à une époque antérieure à l’apparition des autres peuples dans le monde.